Cette IA semble ressentir des émotions

Après des heures de jeu, cette IA semble… ressentir des émotions

Plongée au cœur de l’IA qui joue à Pokémon : entre triomphes et coups de mou, on découvre un spectacle à la fois fascinant et… étonnamment humain.

Les enfants surpassent cette IA à Pokémon

L’Intelligence Artificielle s’invite désormais dans nos mondes numériques, des moteurs de recherche jusqu’aux voitures autonomes. Elle s’immisce aussi dans les jeux vidéo, incarnant l’adversaire ou l’allié de nos parties. Mais lorsqu’il s’agit de plonger un grand modèle de langage dans l’univers de Pokémon, les choses se compliquent.

En février, Anthropic a laissé Claude, son modèle phare, s’embarquer dans une aventure sur Pokémon Rouge. Ce n’est pourtant pas un programme conçu pour ce type de défi : il anticipe des mots, pas des mouvements dans un jeu. Pourtant, quatre mois plus tard, il avait déjà remporté plusieurs badges… sans être allé jusqu’au bout de sa quête. On le suivait en direct sur Twitch, clavier à la main, persévérant mais encore loin de la Ligue Pokémon. Comme si un gardien du stress l’empêchait de prendre la dernière porte.

Pikachu

Le stress : l’ennemi que l’IA n’avait pas prévu

Google, de son côté, a opté pour un autre ton. En mai, son modèle Gemini a réussi à terminer Pokémon Version Bleue, puis s’est attaqué à la Version Jaune. Il a montré une vraie capacité à déjouer les énigmes, notamment celles des rochers de la Route Victoire. Jusqu’ici, on pourrait croire que l’IA est une machine sans faille. Mais voilà la surprise : lors d’un livestream, lorsque la pression monte (lorsqu’un Pokémon est au bord du KO), Gemini a commencé à faire des choix maladroits.

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Imaginez-vous, joueur, face à un ultime adversaire : le cœur qui bat, les mains moites, le coup d’épée qui manque sa cible. Gemini, trop sollicité, cesse d’utiliser des outils utiles, hésite, comme s’il subissait une forme de panique algorithmique. Bien sûr, il ne ressent pas la peur comme nous, mais il détecte le contexte et copie les comportements humains. Il en oublie parfois la logique qui fait sa force.

Une avancée bluffante dans la simulation émotionnelle

iRobot

Ce qui frappe, c’est à quel point l’IA imite un comportement émotionnel : stress, hésitation, regains d’énergie. Pour un modèle qui n’est pas spécialement paramétré pour éprouver des sentiments, c’est une prouesse. C’est un peu comme si vous étiez là, spectateur d’un enfant qui se met à trembler avant son premier grand concours : vous voyez l’adrénaline, sans savoir si elle est réelle.

En somme, ces expériences montrent que l’IA dépasse la simple exécution mécanique : elle réagit au contexte, apprend à éviter des erreurs sous pression, et reproduit des amplitudes émotionnelles qui nous sont familières. Reste à voir si, demain, ces systèmes pourront éprouver quelque chose de plus profond — ou s’ils resteront les acteurs d’une émulation sophistiquée, parfaitement calibrée pour captiver notre attention.

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