Deezer démasque des chansons 100 % IA

Deezer démasque des chansons 100 % IA : le résultat va vous étonner

L’intelligence artificielle n’en finit plus de bousculer nos habitudes – et la musique ne fait pas exception. Entre mélodies créées en quelques secondes et voix générées de toutes pièces, l’IA a su trouver sa place dans les playlists. Mais sur Deezer, cette révolution prend un nouveau tournant : désormais, les morceaux créés uniquement par machine sont clairement identifiés.

L’IA musicale sous les projecteurs

C’est une première dans l’univers du streaming. Depuis peu, Deezer affiche une mention explicite sur certains albums : « Contenu généré par IA ». Une précision discrète mais lourde de sens, puisqu’elle concerne des titres créés entièrement sans intervention humaine.

Pour repérer ces morceaux, la plateforme française s’est dotée d’un outil de détection audio capable de repérer les « signatures » propres aux algorithmes génératifs. Alexis Lanternier, directeur général de Deezer, parle de « petits bruits » invisibles à l’oreille humaine, mais bien détectables par l’analyse du signal audio. Selon lui, l’outil affiche un taux de fiabilité de 98 %, ce qui en fait une technologie de pointe dans ce domaine encore jeune.

Plus de transparence pour les auditeurs… et les artistes

L’objectif ? Offrir une transparence totale aux utilisateurs tout en préservant les droits des créateurs humains. En avril dernier, Deezer avait révélé recevoir plus de 20 000 morceaux générés par IA chaque jour, soit environ 18 % des contenus mis en ligne. Une avalanche de titres produits via des plateformes comme Suno ou Udio, qui rivalisent de créativité algorithmique.

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Plutôt que de censurer, Deezer fait le choix de la clarté. Ces morceaux ne sont pas supprimés, mais désormais exclus du calcul des écoutes rémunérées. Une manière d’éviter que les royalties destinées aux musiciens ne soient diluées par des productions automatisées conçues, souvent, pour générer du clic plus que de l’émotion.

Une révolution qui interroge

Cette initiative soulève une vraie question : quelle place pour la création humaine face à l’IA ? Si certains voient dans ces outils une aide précieuse à l’inspiration, d’autres redoutent une standardisation de la musique, voire une perte de sens. Pour l’auditeur, difficile parfois de deviner si ce qu’il écoute a été pensé dans un studio… ou généré dans un script.

En signalant ces morceaux, Deezer permet à chacun de faire son propre choix, en connaissance de cause. C’est aussi une réponse au flou juridique qui entoure encore la propriété intellectuelle des œuvres générées par intelligence artificielle. Car si un robot compose une chanson, à qui reviennent les droits ? L’utilisateur ? L’éditeur de l’algorithme ? Ou… personne ?

Dans un monde musical en pleine mutation, Deezer ouvre une voie audacieuse, entre innovation technologique et respect des artistes. Car au fond, qu’une chanson soit créée par une guitare ou une ligne de code, l’important reste qu’elle nous touche. Mais autant savoir d’où elle vient.

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